NEGOCIATIONS SUR LE PACTE SOCIAL: FO INTERPELLE LA DIRECTION!

PREAMBULE A UN CONTRAT SOCIAL: LETTRE A NOTRE DRH

FORCE OUVRIERE s’était préparé à ce que nous gravissions ensemble un sommet himalayen dans la reconstruction collective des fondements d’un contrat social pour notre entreprise.

Nos négociateurs présents ont hélas compris à la sortie de la première rencontre qu’il s’agirait plus d’une traversée du désert que la Direction nous proposait.

Toujours animé par la maxime du philosophe affirmant qu’ «il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer», nous réagissons à vos premières propositions qui, si nous les acceptions en l’état, nous feraient trahir honteusement la confiance que nos militants(es) et collègues de travail nous ont accordés.

En leur nom, nous réfutons l’intitulé même de cette négociation. Ainsi, un pacte induit une entente entre deux ou plusieurs parties de niveaux égalitaires.

Vous en conviendrez, un pacte ne peut s’appliquer pour des accords d’entreprise du fait de l’inégalité des niveaux de pouvoir entre la Direction et ses partenaires sociaux. Homère l’exprimait ainsi: «il n’est pas de pacte loyal entre les hommes et les lions».

Notre première revendication porte sur l’essence même de ce chantier social. Nous demandons que l’intitulé en soit modifié et que nous le renommions contrat social. Un contrat se négocie et surtout engage formellement les parties signataires. Le pacte est un marché de dupe.

De par vos errements depuis bientôt une décennie vous avez détruit ce contrat social ce qui a entraîné votre bilan social désastreux que nous connaissons aujourd’hui.

En imposant au dialogue social le pire plutôt que le meilleur et en décentralisant un pouvoir sans contrôle, vous avez encouragé ce phénomène sociétal du «Big Quit» dans notre entreprise.

Rousseau est donc toujours d’actualité: «Par la force on n’a pas besoin d’obéir par devoir et si l’on n’est plus forcé d’obéir, on n’y est plus obligé».

Egalement, vous l’aurez compris, il est inimaginable que ne transparaisse une quelconque référence Hobbesienne dans ce débat. L’état social actuel n’est pas le fait des salariés(es) de l’entreprise.

Au risque d’être taxé à tort de Jacobins, nous sommes convaincus que si nous devons nous entendre sur un accord d’une telle importance, il est indispensable qu’il se voit inscrit dans un cadre centralisé auquel aucun pouvoir local ne pourra dérogé.

La règle avec ses droits et devoirs doit être la même pour toutes et tous ce qui n’est plus le cas chez OGF du fait de l’interprétation particulière des directions de secteur; L’application de la sixième semaine reste le meilleur exemple de cette dérive.

C’est dans cet esprit et en fonction de ce que nous avons compris du cadre de la négociation que vous avez établi que nous vous transmettrons notre cahier de revendications.

Vous imaginez accentuer les devoirs des salariés(es) de l’entreprise; Il faudra pour y arriver leur proposer des droits à la même hauteur que vos exigences.